La Pologne est-elle encore un pays démocratique ? Adam Bodnar s’exprime sur la Pologne d’aujourd’hui et de demain lors d’un débat avec la communauté polonaise au siège de la Ligue des droits de l’Homme à Paris.

A ce stade, le système polonais peut être qualifié d’autoritarisme compétent. Telle est la thèse d’Adam Bodnar, qui a commencé la réunion de mardi avec la communauté polonaise de France à Paris.
Mardi 3 octobre, 18h30, une salle du siège de la Ligue de défense des droits de l’homme à Paris se remplit de Polonais français et de sympathisants français venus rencontrer Adam Bodnar, le candidat indépendant au Sénat polonais. Adam Bodnar est venu à Paris à l’invitation de l’Association Défense de la Démocratie en Pologne (ADDP).

Texte en polonais plus bas.

Le lieu était éloquent et ne devait rien au hasard pour plusieurs raisons.
Tout d’abord, la Ligue des droits de l’Homme a immédiatement répondu positivement à la proposition de l’ADDP d’organiser conjointement la réunion, car les deux organisations ont un accord de partenariat depuis le début de l’association en 2016, depuis que les droits de l’homme, les droits civils ont été attaqués de manière exceptionnelle en Pologne par le gouvernement PiS.

Deuxièmement, c’est un lieu qui correspond parfaitement aux activités de notre conférencier, docteur en sciences juridiques, associé de la Fondation Helsinki pour les droits de l’homme de 2004 à 2015 et médiateur polonais de 2015 à 2021.

Troisièmement, existe-t-il un meilleur endroit pour discuter des questions brûlantes concernant l’État de droit et la démocratie en Pologne ? Les participants à la réunion avaient de nombreuses questions à l’esprit. Au cours des deux heures qu’a duré la réunion, plus de 40 questions ont été posées, auxquelles notre orateur a répondu avec minutie.
La réunion s’est ouverte sur une question posée par le modérateur Szymon Łuczek : la Pologne est-elle encore un pays démocratique ?

La réunion s’est ouverte sur une question posée par le modérateur Szymon Łuczek : la Pologne est-elle encore un pays démocratique ? Dans son discours, Adam Bodnar n’a pas laissé d’illusions, avançant la thèse que le système actuel de la Pologne peut être qualifié d’autoritarisme compétent, c’est-à-dire qu’il se situe entre un système démocratique et un système autoritaire. L’ancien défenseur des droits a donné des éléments à l’appui de cette thèse, tels que la situation des médias publics appropriés, le financement de la propagande électorale par des entreprises publiques, l’utilisation de l’appareil répressif contre l’opposition ou le fait même d’organiser un référendum le jour des élections législatives. Le candidat au Sénat a également présenté des scénarios réalistes pour la Pologne en cas de victoire du parti actuellement au pouvoir, notamment la situation de la Pologne dans les institutions européennes, la question du système judiciaire ou la réforme de l’éducation.

Dans leurs questions, les participants ont principalement abordé des sujets concernant les prochaines élections : le principe du vote secret ou les moyens légaux de refuser de participer au référendum.
En ce qui concerne la coopération avec la diaspora polonaise, Adam Bodnar s’est montré favorable à la création d’un organe de médiateur pour la diaspora polonaise ainsi qu’à une modification de la loi électorale, qui donnerait aux citoyens résidant à l’étranger la possibilité d’élire leurs propres députés et sénateurs.
Il y a également eu des questions liées aux réfugiés, notamment des migrants pour des raisons du changement climatique, les droits des femmes et des enfants, la situation des personnes LGBTQAI+, la construction de la société civile ou l’avenir de la télévision polonaise.

Il ne fait aucun doute que la réunion avec le Dr Adam Bodnar a été extrêmement enrichissante de par son contenu, mais aussi de par la variété des questions soulevées. L’implication non seulement de l’orateur lui-même, mais aussi du public a été remarquable.

Pour résumer au mieux la réunion de mardi, ce fut une assemblée de personnes impliquées dans le destin de la Pologne, essayant de trouver ensemble une formule de rétablissement du pays et une réponse à la question « quo vadis la Pologne ? Chacun d’entre nous a une influence sur ce que sera la Pologne après le 15 octobre 2023. Il dépend de nous de savoir lequel des scénarios évoqués par Adam Bodnar se réalisera et si nous retrouverons les chemins d’un système démocratique ou si nous nous dirigerons peut-être vers un système autoritaire. Tout est entre nos mains.

Joanna Zurek /ADDP

Modération : Szymon Łucyk, journaliste, correspondant en France de Tygodnik Powszechny oraz Jan Robert Suesser, membre du Comité National de la Ligue des droit de l’Homme

Préparation et coordination : Krystyna Baczko, vice-présidente de l’ADDP

l’ADDP remercie chaleureusement les traducteurs Ewa Pawlikowska et Stefan Bekier pour l’exellente traduction simultanée  qu’il nous ont offert en soutien désintéressé pour nos événements.

Czy Polska jest jeszcze krajem demokratycznym? Adam Bodnar o Polsce dziś i jutro w debacie z Polonią w siedzibie Ligi praw Człowieka w Paryżu.

Spotkanie otwarło pytanie zadane przez moderatora Szymona Łuczka : czy Polska jest wciąż państwem demokratycznym. Adam Bodnar w swoim przemówieniu nie pozostawił złudzeń stawiając tezę, iż obecnie Polski ustrój można nazwać mianem autorytaryzmu kompetytywnego, czyli stojącego między systemem demokratycznym, a autorytarnym. Były Rzecznik Praw Obywatelskich podał kryteria przemawiające za tym, takie jak sytuacja zawłaszczonych mediów publicznych, finansowanie propagandy wyborczej ze spółek skarbu państwa, wykorzystywanie aparatu represji w stosunku do opozycji czy sam fakt organizacji referendum w dniu wyborów parlamentarnych. Kandydat do Senatu przedstawił również realne scenariusze dla Polski w razie wygranej obecnej partii rządzącej, m.in sytuacji Polski w instytucjach europejskich, sądownictwa czy reformy szkolnictwa.

Publiczność w swoich pytaniach poruszała głównie kwestie dotyczące nadchodzących wyborów: tajność wyborów czy legalne sposoby na odmowe udziału w referendum.

W sprawie współpracy z Polonia, Adam Bodnar przychylnie odniósł się do stworzenia organu Rzecznika Praw Polonii jak i zmiany ordynacji wyborczej, co dałoby możliwość obywatelom mieszkającym poza granicami kraju wybrania własnych posłów i senatora. Nie zabrakło również zagadnień związanych z uchodźcami, w tym migrantami z powodow zmian klimatycznych, prawami kobiet i dziecka, sytuacją osób LGBTQAI+, formowaniem społeczeństwa obywatelskiego czy  przyszłości  Telewizji Polskiej.

Nie ulega wątpliwości, że spotkanie z dr hab. Adamem Bodnarem należało do niezwykle cennych pod względem merytorycznym, ale również różnorodności poruszanych kwestii. Odczuwalne było zaangażowanie na sali nie tylko samego prelegenta, ale również zgromadzonej publiczności. Jeśli można najlepiej spuentować wtorkowe spotkanie: było to posiedzenie osób zaangażowanych w losy Polski, próbujących razem znaleźć swoiste remedium na uleczenie kraju i odpowiedź na pytanie quo vadis Polsko ?

Każdy z nas ma wpływ na to jak będzie wyglądała Polska po 15 października 2023. To od nas zależy, który ze scenariuszy poruszonych przez Adama Bodnara będzie zrealizowany i czy powrócimy na drogi ustroju demokratycznego czy może skierujemy się w stronę ustroju autorytarnego. Wszystko jest w naszych rękach.

Joanna Zurek /ADDP

Spotkanie moderowane przez Szymona Łucyka, dziennikarza, Korespondenta we Francji Tygodnika Powszechnego oraz Jana Roberta Suessera, członka Komitetu Krajowego Ligi praw Człowieka.

Przygotowanie i koordynacja: Krystyna Baczko, wice-przewodniczaca ADDP

ADDP gorąco dziękuje tłumaczom Ewie Pawlikowskiej i Stefanowi Bekierowi za ich świetne tłumaczenie symultaniczne w ramach bezinteresownego wsparcia dla naszych wydarzeń.

Photos Jan-Robert Suesser /LDH et ADDP

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